sexta-feira, outubro 26, 2007
Terrence Malick fidèle à sa légende, au Festival de Rome"Le moment le plus attendu de la deuxième Fête internationale du cinéma de Rome était la rencontre, le mercredi 24 octobre, entre le metteur en scène américain Terrence Malick et le public. Connu pour sa timidité, sa réticence à parler et à se montrer, Malick n'a créé que quatre films en trente-cinq ans : La Balade sauvage (1974), Les Moissons du ciel (1979), La Ligne rouge (1999) et Le Nouveau Monde (2005).
Malick est venu à deux conditions : qu'aucun photographe ne soit dans la salle et qu'on ne fasse avec lui qu'une conversation "comme à la maison" sur sa passion pour le cinéma italien, à partir d'extraits. Barbu, crâne dégarni, très clergyman, il est resté digne de sa réputation, tétanisé, justifiant ses choix de films par une série de lapalissades.Malick a plébiscité le "visage triste et mélancolique", à la Buster Keaton, du comique italien Toto, la capacité des comédies de Pietro Germi à refléter des comportements sociaux avec humour, tonus, goût de la vie ("rien à voir avec l'humour d'aujourd'hui, axé sur l'ironie et si froid"). Il a vanté la scène où Alberto Sordi voltige sur une balançoire dans Le Cheik blanc, de Fellini, et Il Posto, d'Ermanno Olmi, pour sa lumière, sa tendresse humaine, la façon dont le héros "accepte avec grâce que le monde se ferme autour de lui".
Les animateurs ont tenté de le faire sortir de sa réserve. Eludant tout commentaire sur ses films, Malick distilla un aveu et une confidence : une remise en cause, depuis La Balade sauvage, de la fidélité absolue à ses scénarios, et sa présence comme acteur dans son premier film, pour remplacer un comédien qui avait fait faux bon : "Je voulais refaire la scène le lendemain avec un vrai comédien mais Martin Sheen (le rôle principal) a exigé qu'on garde cette prise !"
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posted by Luís Miguel Dias sexta-feira, outubro 26, 2007